La vente des vins des Hospices de Nuits-Saint-Georges, petite sœur des enchères de Beaune, offrira les recettes d’un de ses lots à l’Institut Pasteur pour financer la recherche sur les mutations de virus, ont indiqué jeudi les organisateurs.
“Nous aurons une vente”, a promis le maire de Nuits-Saint-Georges (Côte d’Or), Alain Cartron (DVD), espérant que le 14 mars, date prévue pour ces enchères, ne coïncidera pas avec un nouveau confinement.
“Et s’il y a reconfinement, on préfèrera vendre avec des acheteurs présents donc on déplacera la vente”, a précisé François Poher, directeur des Hospices, lors d’une conférence de presse dans la cuverie du domaine hospitalier. “Mais nous avons une limite: le 30 avril”, a-t-il nuancé.
Une réunion aura lieu mardi avec la sous-préfecture, “par prudence et pour caler” le protocole sanitaire, a ajouté le maire Alain Cartron, mais, en l’absence de confinement, la vente de Nuits n’a pas besoin de dérogation, à la différence de son alter ego, la vente des Hospices de Beaune, dont la tenue, lors du 2e confinement le 11 décembre, avait été obtenue à l’arraché.
Le public sera limité mais le nombre des acheteurs restera “à peu près le même”, notamment grâce à la possibilité d’enchères en ligne et par téléphone, selon M. Poher. Ainsi, le directeur n’est “pas inquiet” quant à la réussite de la vente d’autant plus que celle de Beaune avait abouti, malgré la Covid, à l’établissement d’un nouveau record pour “la pièce de charité” : un fût de vin de prestige traditionnellement destiné à une œuvre caritative spécifique.
A Nuits, cette pièce sera vendue au profit des recherches de l’Institut Pasteur sur les mutations des virus de la grippe, qui peuvent également être utiles pour les variants du Covid-19. “L’étude a pour objectif d’avancer dans la prédiction des mutations afin de mieux préparer les vaccins”, a expliqué Jean- François Chambon, directeur de la communication de l’institut.
Outre la pièce de charité, 114 “pièces” (fûts de 228 litres) seront vendues aux enchères de Nuits, parrainées par Eric Orsenna, dans le but de financer l’hôpital et la maison de retraite gérés par les Hospices de Nuits. Tout comme Beaune, les Hospices de Nuits sont en effet un “hôpital vigneron” : le service médical est financé par un domaine de 12 hectares de vignes apportées en dons au fil des ans.
Photo ©Hospices de Nuits-St-Georges