La production française de vin devrait chuter de 29% par rapport à 2020, pour s’établir à 33,3 millions d’hectolitres, en raison d’un épisode sévère de gel printanier et de la pression des maladies de la vigne durant l’été, selon une nouvelle estimation du ministère de l’Agriculture.
Début août, Agreste, le service statistique du ministère, avait prédit une récolte en baisse de 24% à 30% en 2021 (entre 32,6 millions et 35,6 millions d’hectolitres). Au 1er septembre, il confirme que la production sera “historiquement basse, inférieure à celles de 1991 et 2017 affectées elles-aussi par un gel sévère au printemps”. Elle devrait être de 25% inférieure à la moyenne des récoltes des cinq dernières années.
La météo estivale humide dans une partie de la France a favorisé le développement de maladies (mildiou et oïdium), ce qui accentué les pertes.
Les vendanges seront plus tardives qu’en 2020, qui avait été une année précoce, souligne Agreste.
Dans la première quinzaine d’avril, la quasi-totalité des bassins viticoles français avaient subi plusieurs nuits consécutives de gel sévère, alors que la vigne avait déjà commencé à bourgeonner en raison d’un hiver clément.
En 2021, le rendement devrait être proche de celui de 1977, année où la récolte viticole avait été réduite par un gel destructeur et des précipitations estivales. La France est le deuxième pays producteur de vin au monde derrière l’Italie et le premier pays exportateur.