De l’eau, du miel… et des bulles ! C’est la recette d’une toute nouvelle boisson qui dépoussière un liquide vieux comme le monde que les Romains présentaient dans leur grimoire : l’hydromel. La différence : l’ajout d’une légère effervescence mais aussi une maîtrise du taux d’alcool avec un titrage ne dépassant pas 4,5°. Voici Bulles de Ruche.
Et si vous troquiez lors des prochaines de fêtes de fin d’année votre coupe de champagne contre un verre d’hydromel pétillant ? Aux premières heures de l’Histoire, on concoctait déjà cette potion en comptant sur la transformation du sucre contenu dans le miel en alcool. Aristote lui-même avait décrit une recette de ce nectar fortement alcoolisé à l’époque. Les Grecs et les Romains en consommaient aussi et ont d’ailleurs transmis cette habitude aux Gaulois. Bref, l’hydromel ne date pas d’hier.
Pourtant, longtemps oublié, cet alcool redevient tendance grâce à un entrepreneur qui a eu la bonne idée de revisiter la recette dans une version pétillante – idéale donc pour fêter un événement, et avec une mouture bien moins alcoolisée – se conformant parfaitement aux nouvelles attentes de consommateurs à la recherche d’alternatives faiblement dosée en alcool. Imaginé par Paul-Augustin Delattre, l’hydromel Bulles de Ruche de la marque Beeche ne titre en effet qu’à 4,5°, quand les autres recettes peuvent présenter un taux d’alcool à 18°. Sa production s’apparente à celle d’un vin avec une mise en cuve inox pour l’étape de fermentation à basse température. Des levures exogènes sont utilisées pour que le jus conserve une certaine acidité. La robe de ce nouveau liquide, sa jolie couleur dorée tout comme son contenant répondent aussi parfaitement aux codes bachiques.
Verdict ?
Dès le début de la dégustation, la légèreté du jus engage d’emblée à formuler un rapprochement avec le cidre. Toutefois, la comparaison en restera là. A mesure que l’amertume enrobe le palais, on s’interroge sur une comparaison évidente avec une bière blonde. Les amateurs de mousses seront ravis de déguster, sous une autre forme, une boisson florale.
Pour varier les plaisirs, la marque a choisi trois types de miel afin d’esquisser des profils aromatiques différents : du miel de litchi sourcé dans le sud-est de Madagascar, du miel de lavande récolté sur le plateau de Valensole en Provence et du miel de tilleul butiné dans la forêt d’Halatte, dans l’Oise. La bouteille est vendue 12 euros à la Grande Epicerie de Paris, mais aussi aux Halles Modernes et chez Cigoire à Lille.
Et si les vins antiques titillent votre nez, sachez qu’il est possible de déguster des nectars se rapprochant au plus près des recettes que confectionnaient les Romains dans un vignoble du Gard, où des fouilles ont permis de mettre au jour des amphores. Héritier d’une villa gallo-romaine fabriquant des contenants pour exporter le vin, le Mas des Tourelles a mis au point trois vins originaux, dont le Mulsum qui a été préparé après macération de miel dans un jus de grenache et de syrah. Du thym et quelques épices complètent la recette de ce vin atypique furieusement délicieux !
Source ETX Daily Up – Photo © ThatsRonan.