La semaine de Retromobile coïncide depuis quelque temps avec la semaine parisienne des grandes ventes aux enchères de belles automobiles. Cette année, COVID oblige, Retromobile est reporté à la fin mars, tout comme la vente Artcurial Motorcars. En revanche, la vente de la maison RM Sotheby’s est maintenue au 2 février à Paris. De son côté, la vente Bonhams Motorcars se déroulera jeudi 3 février prochain au Grand Palais Éphémère.
La légendaire Porsche 904 de 1964 de Robert Redford en vedette
Une Porsche 904 GTS de 1964, estimée 1 300 000€ – 1 600 000 €, ayant appartenu à l’un des plus grands noms d’Hollywood, l’acteur Robert Redford, est l’une des vedettes de la vente Bonhams, Les Grandes Marques du Monde à Paris, le 3 février prochain. Ouvrant le calendrier de Bonhams Motorcars Europe 2022. La vente se déroulera au Grand Palais Ephémère, près de la Tour Eiffel et offrira un grand choix de voitures de collection, couvrant plus de 100 ans d’excellence et d’histoire automobile, parmi lesquelles une étonnante collection de voitures anciennes, propriété d’une seule famille depuis plus de 120 ans. Réputée pour présenter les plus belles voitures d’avant-guerre, l’édition Bonhams 2022 poursuit cette tradition.
Dernière des célèbres voitures de course, la Porsche 904 dite “the giant killer” soit la « tueuse de géants » était une voiture de course GT à moteur central et à carrosserie en fibre de verre qui a remporté de nombreux succès dans les courses de voitures de sport, notamment à la Targa Florio, et est même montée sur le podium au Rallye de Monte-Carlo. Celle-ci, appartenant, à l’origine à Steve Earle, fondateur des Monterey Historic Races à Laguna Seca, a couru à l’époque sous la bannière de Précision Motor Cars d’Otto Zipper.
Cette GTS a été utilisée par le propriétaire suivant, Steve Berg, sur des circuits nord-américains de premier plan, dont Laguna Seca, avant d’être acquise par Robert Redford, qui l’a conservée pendant près de dix ans. Elle a conservé sa carrosserie, son châssis, sa boîte et ses suspensions d’origine et détient son dossier historique complet documenté par son kardex d’usine.
L’un des autres points forts est une Ferrari LaFerrari 2015, l’un des 499 exemplaires seulement de l’hypercar hybride Special edition de Maranello, inspiré de la Formule 1, estimée de 2 000 000€ – 2 500 000 €.
Le modèle inspiré de la Formule 1 et de la GT a été décrit par le constructeur de Modène comme la Ferrari « la plus ambitieuse ». C’était la première voiture de série à être équipée du système hybride HY-KERS, dérivé de la F1. La combinaison de son moteur électrique et de son moteur V12 de 6,3 litres, d’une puissance totale de 950 ch, permet une accélération de 0 à 100 km/h en moins de trois secondes et une vitesse de pointe de plus de 350 km/h. Cette voiture, de couleur jaune avec intérieur noir, a parcouru moins de 930 km depuis sa mise en circulation et est proposée par son deuxième propriétaire.
Une autre italienne présentée à Paris est une Bugatti EB110 GT Coupé de 1996, estimée 1 100 000€ – 1 300 000 €. La première nouvelle Bugatti produite depuis 1956 est l’œuvre de Romano Artioli, qui a relancé la marque. Elle a été dessinée par Marcello Gandini et construite à la main à Campogalliano, dans la « motor valley » italienne.
Malgré la concurrence de rivales contemporaines telles que la McLaren F1 et la Jaguar XJ220, la EB110 a établi quatre records du monde de vitesse, dont celui de la voiture de sport de série la plus rapide. Sur la route, son moteur V12 de 3,5 litres alimenté par quatre turbocompresseurs promettait une vitesse de pointe de 340 km/h. Seuls 95 exemplaires GT ont été produits. La voiture proposée a eu trois propriétaires depuis sa sortie de l’usine et a parcouru un total de 10 000 km.
La voiture la plus spéciale de l’âge d’or de la marque Bugatti est un Coupé Spécial Type 57C de 1938, estimé entre 1 600 000€ et 2 000 000 €. Connu sous le nom de « Le Patron », il a été utilisé par Ettore Bugatti lui-même, ainsi que par les pilotes d’usine Jean-Pierre Wimille et Robert Benoist avant la Seconde Guerre mondiale, puis par Pierre Marco, directeur général de Bugatti.
“Le Patron » était également une voiture de développement qui a testé de nouvelles idées et de nouveaux composants pendant vingt ans. Elle présente donc de nombreuses caractéristiques uniques, notamment une carrosserie sur mesure (qui serait la dernière conçue par Jean, le fils d’Ettore) et un moteur suralimenté hautement développé. Cette voiture importante et totalement originale n’a eu qu’une poignée de dépositaires privés depuis qu’elle a quitté l’usine. Elle est proposée par l’un des plus grands collectionneurs privés d’Europe qui en est le propriétaire depuis dix ans.
Aux côtés de la Bugatti se trouve une autre merveille des années 30, une Mercedes-Benz 380K Cabriolet A de 1934, estimée entre 1 200 000€ et 1 600 000€. Conçue comme une luxueuse voiture de tourisme longue distance, la 380K de Sindelfingen était le prédécesseur des puissants modèles 500 K et 540 K. Au total, seules 16 variantes du Cabriolet A ont été produites en deux ans.
Hispano-Suiza H6B Torpedo de 1921. Estimation 300 000€-400 000€
La collection Dolleschel présente un éventail de grands noms de l’automobile d’avant-guerre, dont Delauney-Belleville, Panhard et Hispano-Suiza. Cette dernière est représentée par quatre exemplaires, avec en tête une Hispano-Suiza H6B Torpedo de 1921, estimée entre 300 000 et 400 000 euros, avec sa carrosserie et son intérieur d’origine Duvivier, commandés par son premier propriétaire, le New-Yorkais francophile John Jay Ide, arrière-arrière-petit-fils du diplomate américain John Jay, premier juge de la Cour suprême des États-Unis.
Un autre point fort de cette importante collection est une Panhard & Levassor Type A2 7HP Tonneau à entrée par l’arrière de 1902, estimée 300 000€ – 360 000 €. Un exemplaire remarquablement conservé dans son jus authentique conservant ses numéros d’origine, sa carrosserie et même ses garnitures en cuir, cette voiture a participé avec succès à la course de Londres à Brighton.
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Source et photos © Bonhams.
