La sénatrice Catherine Dumas, présidente du comité de soutien à la candidature déposée en 2017 par la Confédération nationale de la Boulangerie-Pâtisserie Française (CNBPF), se félicite de la décision de l’UNESCO d’inscrire les savoir-faire artisanaux et la culture de la baguette de pain française à la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, inscription qui permettra de valoriser et de promouvoir cet artisanat. Catherine Dumas avait déjà soutenu avec succès la candidature du repas gastronomique français en 2010.
Événement : Lundi 12 décembre à 10h
Catherine Dumas, sénatrice de Paris et présidente du comité de soutien, Geoffroy Boulard, maire du 17e arrondissement de Paris rassembleront les 89 artisans-boulangers du 17e arrondissement sur le nouveau parvis de la mairie du 17e afin de célébrer ce classement. Chaque boulanger viendra en tenue professionnelle avec à la main une baguette de sa dernière fournée.
En présence également de :
• Dominique Anract, président de la Confédération nationale de la Boulangerie-Pâtisserie française (CNBPF)
• Véronique Roger-Lacan, ambassadrice, déléguée permanente de la France auprès de l’UNESCO
• Guillaume Gomez, Meilleur ouvrier de France, ancien chef des cuisines de l’Élysée
• Soumia Malinbaum, présidente de la CCI Paris
Cette inscription fait suite à plusieurs opérations de mobilisation transpartisane depuis 4 ans à l’Élysée, au Sénat et à l’Assemblée nationale notamment. C’est une grande reconnaissance pour l’emblème du patrimoine artisanal et alimentaire français que représente la baguette. 12 millions de consommateurs poussent la porte d’une boulangerie chaque jour et plus 6 milliards de baguettes sont produites chaque année. La baguette fait partie de la vie des Français et transcende les catégories sociales, d’âges et les distances géographiques. Un sondage réalisé en 2018 par le CSA révélait d’ailleurs que 9 Français sur 10 soutenaient cette candidature. La baguette est un marqueur fédérateur de notre identité nationale.
Il s’agit bien sûr d’une grande victoire pour les 33 000 boulangers que compte notre pays. Cette décision renforcera la boulangerie artisanale, la transmission des savoir-faire de génération en génération (la France compte actuellement 29 000 apprentis-boulangers) et la sensibilisation à la richesse de ces savoir-faire, face à l’industrialisation croissante et la diminution du nombre de boulangeries dans le monde rural. La France compte aujourd’hui une boulangerie pour 2 000 habitants, contre une pour 790 habitants il y a 50 ans. Les boulangeries restent cependant bien souvent le dernier magasin ouvert dans les zones rurales reculées. Elles contribuent significativement à la préservation des centres-villes et au dynamisme de nos territoires.
Plusieurs mesures de sauvegarde seront mises en place :
Pour la transmission : création d’un Certificat de Compétence Professionnelle principalement axé sur la baguette (formation courte et diplômante pour faciliter l’insertion), mise en valeur de la baguette dans le référentiel des diplômes existants, ajout d’un module culturel aux formations des artisans boulangers-pâtissiers et des vendeurs en boulangerie ;
Pour la documentation et la recherche : octroi d’une bourse de doctorat annuelle « Conventions Industrielles de Formation par la Recherche en sciences humaines et sociales », actions internationales en lien avec les autres inscrits à la liste des savoir-faire alimentaire de l’UNESCO, création d’un site Internet regroupant une bibliothèque virtuelle de la baguette, de ses savoir-faire et de sa culture, un inventaire des experts, des liens vers les formations existantes et des informations sur les actions de valorisation passées et à venir ;
Pour la promotion de la baguette : création d’une journée de la baguette artisanale (avec présentation au public des spécificités de la baguette artisanale), promotion et évolution du concours national de la Meilleure Baguette de tradition française et création d’un Conservatoire de la baguette de pain destiné à faire voir et transmettre les savoir-faire artisanaux et la culture de la baguette, à travers une exposition interactive et sensorielle de la production des céréales à la consommation de la baguette, mais aussi des formations et des Master class pour tous.
Cette décision est enfin une belle récompense pour l’ensemble de la filière céréalière française : les agriculteurs, qui sont les premiers maillons de la chaîne, mais aussi les meuniers, producteurs de levure et de sel, etc. Avec une surface de 5 millions d’hectares, le blé tendre couvre plus du quart du sol labourable français.
Source CNBPF.