Nichée dans un écrin de verdure situé sur la Côte d’Azur, au Cannet (06), la Bastide Bruno Oger abrite, depuis 2010, les deux restaurants du chef Bruno Oger : La Villa Archange** et le Bistrot des Anges. En cuisine, le chef compose une cuisine parfaitement identifiable faisant appel à ses origines bretonnes, en les associant à sa terre d’adoption, la Méditerranée. Les produits et les saveurs allient ainsi la force de l’iode à la fraicheur et la douceur des produits du soleil.
« Si je devais retenir un mot en matière de gastronomie, ce serait une odeur : l’iode, » commente chef Bruno Oger. « L’odeur de ma Bretagne natale, des souvenirs de nos parties de pêches, de l’embrun, du vent, du bruit de la mer déchainée lors des tempêtes. Des saveurs aussi, celles des palourdes que nous allions récolter lors des grandes marées, et que ma mère cuisinait pendant que nous nous réchauffions autour de notre cheminée. Dans mes assiettes, je cherche constamment ces notes propres à la Bretagne. Mon objectif est ensuite de trouver le juste dosage entre cette force – que j’essaie de ne pas dénaturer – et la douceur des produits du Sud. Avec le recul, je me rends compte que l’iode a toujours été le fil conducteur de ma cuisine. »
Natif du Morbihan, passionné de cuisine depuis l’âge de 12 ans, Bruno Oger obtient son BEP et son CAP au Lycée hôtelier de Dinard (Ille-et-Vilaine). À l’issue de ces formations, et à 21 ans à peine, Bruno Oger décroche, dans la même journée, deux entretiens avec deux grands chefs français : Paul Bocuse et Georges Blanc. C’est finalement le second nommé qui le prendra sous son aile, dans son prestigieux restaurant 3 étoiles au guide Michelin de Vonnas (Ain). Georges Blanc, qui signe à partir de 1989 l’offre culinaire du restaurant du Mandarin Oriental à Bangkok, Le Normandie, fait de Bruno Oger, (23 ans seulement à cette époque) son chef exécutif. Une expérience de 4 ans en Thaïlande qui l’aura profondément marquée sur les plans humain, culinaire et personnel.
La Bretagne pour racines, la Thaïlande dans le cœur, et la Méditerranée comme terre d’adoption
Après un retour en France dans les cuisines de Georges Blanc, toujours en qualité de chef exécutif, Bruno Oger prend un tournant décisif dans sa vie et sa carrière en posant ses valises à Cannes, en 1995. Une terre d’accueil qu’il ne quittera plus.
La première étape s’écrit du côté de l’hôtel Majestic, et de son restaurant La Villa des Lys, où le chef Oger multipliera les distinctions pendant 14 ans : une première étoile au guide Michelin en 1997 et la note de 18/20 accompagnée du titre de Cuisinier de l’année au Gault & Millau en 2000. Puis, une seconde étoile en 2005.
En 2009, Bruno Oger trouve le lieu idéal pour s’émanciper et laisser libre cours à son talent, sa créativité et ses inspirations, au Cannet (Alpes-Maritimes). Une charmante bastide provençale qu’il doit totalement repenser afin d’y accueillir ses deux restaurants : La Villa Archange et Le Bistrot des Anges. Après un an de travaux, en 2010, l’ouverture de la Bastide Bruno Oger est immédiatement saluée par le guide Michelin qui attribue deux étoiles à La Villa Archange.
Surplombant la baie de Cannes, Le Cannet était prisé des aristocrates français et étrangers du XIX siècle pour son climat doux et ses vues panoramiques imprenables sur la mer Méditerranée, les îles de Lérins et le massif de l’Estérel. Datant du XVIII siècle, la sublime bastide provençale dans laquelle est établi le chef Bruno Oger a notamment appartenu à Alice Chavane de Dalmassy, célèbre journaliste du magazine Elle. De par sa profession et ses amitiés, l’ancienne propriétaire y a invité, tout au long de sa carrière, des personnalités emblématiques du milieu de la mode comme Pierre Cardin, Yves Saint Laurent, Hubert de Givenchy ou Christian Dior.
Léguée à la Ville du Cannet à son décès, le lieu est longtemps resté inhabité, avant que Bruno Oger et son épouse Hélène ne posent les yeux sur cette belle endormie.
La Bastide Bruno Oger : deux restaurants, deux univers, un seul théâtre d’expression
« C’était une nouvelle expérience pour nous de redonner vie à ce magnifique écrin qu’il fallait ressusciter après 40 années d’abandon. Nous avons pris beaucoup de plaisir à respecter son histoire, en utilisant, par exemple, des meubles existants que nous avons restaurés. Notre idée principale était d’en faire une maison d’hôtes élégante, agréable, chaleureuse et simple, surtout pas tape-à-l’œil, se souvient le chef. Nous avons d’ailleurs volontairement fait appel à une architecte et une décoratrice qui n’avaient jamais travaillé sur des projets de restaurants pour conserver ce côté « Grande Maison ».
Quand vous venez dans notre bastide, vous venez chez nous et êtes nos invités privilégiés. J’aime nous qualifier d’aubergistes modernes pour toutes ces raisons. »
Le Bistrot des Anges, la bistronomie gourmande vue par Bruno Oger et ses équipes
Dans sa salle chaleureuse ou sur sa terrasse verdoyante, le Bistrot des Anges est également une table reconnue par le guide Michelin puisqu’elle est classée Bib Gourmand – gage d’une cuisine de qualité, réfléchie et accessible.
Au déjeuner, menu et plat du jour invitent à une pause gourmande. Ici la tradition de la cuisine de bistrot est honorée au fil d’une carte qui n’oublie rien de ses classiques : escargots de Bourgogne, tartare de bœuf… Des plats auxquels le chef Bruno Oger aime également apporter un regard contemporain, tout en légèreté, en respectant la saisonnalité des produits. Ainsi, le printemps célèbre les asperges, tandis que l’hiver invite, par exemple, les Saint-Jacques. En guise de touche finale, les desserts, sur leur chariot, viennent apporter un festival de couleurs et de douceurs.
Une bastide aux airs de musée, habillée par les œuvres d’Hélène Oger
Aux créations gastronomiques répondent celles nées de l’atelier d’Hélène. Des œuvres picturales signées par Hélène Oger, l’épouse du chef, qui transforment la Bastide en galerie vivante.
Artiste autodidacte, Hélène Oger s’est nourrie de ses voyages et expériences de vie à l’étranger. Dans son atelier, situé au cœur de la Bastide, elle expérimente, invente, et explore, en mélangeant le travail de l’acrylique et des collages. Ses œuvres racontent des fragments de vie, des regards d’un moment qui reflètent un destin, des sentiments fulgurants. Chacun de ses portraits est une rencontre. Sa série des « Lune » (« Lune de soleil », « Lune de courage », « Lune des petits bonheurs », « Lune d’enfance », « Lune de brume », « Lune du lointain », « Lune de rêve ») célèbre la Femme, avec un grand F, à travers les différentes émotions et moments de son existence.
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Source et visuels © Bastide Bruno Oger.