Biche fait les yeux doux aux nostalgiques des bonnes tables sans chichi. Installé depuis peu au cœur du 8ème arrondissement, le nouveau restaurant de la rue du Faubourg Saint-Honoré mise sur ce qui rassure.
Ça Biche !
Des plats de tradition, un service bon vivant qui honore les métiers de la salle, une cave bien garnie et un décor authentique : une recette gagnante pour ce troisième établissement de Michel Puech à Paris (Cézanne, Pastis). Après avoir partagé son sud, il s’associe ici à Jason Bourgoin pour rendre hommage à la cuisine française populaire et gourmande.
Décor chiné
Un restau de copains qui fleure bon la maison de famille, c’est l’idée de Biche. Pour se sentir comme chez mamie, sans faire mémère, Michel Puech a chiné le moindre accessoire personnellement. La terrasse de 40 places ouvre sur un zinc autour duquel se réunir pour l’apéro. Dans la grande salle, les briques passées à l’ocre, et le parquet formulent un écrin chaleureux. Pour l’authenticité, les chaises bistrot dépareillées entourent des tables dûment nappées, sur lesquelles une jolie collection de terrines met du relief. Et au moment du service, c’est tout un jeu d’assiettes aux motifs des manufactures de Luneville ou de Saint-Amand et un pêle-mêle de plats vintage qui mettent la table en fête.
Les gravures anciennes encadrent les étagères de bouteilles, dont une dédiée aux cadavres dédicacés par des clients heureux. C’est qu’ici les repères du temps se brouillent pour vivre au présent les belles années du Paris gouailleur avec, pour accompagner l’ambiance, une playlist de chansons françaises au cordeau.
Tradinomie à la carte
Autour des tables joliment nappées de chez Biche, ça se pourlèche et ça trinque. À la carte les propositions se déroulent sur un air de Douce France. Avec ses escargots et ses grenouilles, ses œufs mayo, son pâté en croute et sa soupe à l’oignon, le chapitre des entrées redonne à des plats clichés les couleurs vives d’images d’Épinal. Et ce n’est que le début d’agapes délicieusement régressives. Dans les plats de résistance la frisée défrise, la sole meunière a du relief et le bar de ligne en croute de sel, sauce Chauron régale plusieurs convives. Côté viandes, il y a toujours de quoi saucer. Le Poulet morille est servi fumant dans sa cocotte. Le Bœuf bourguignon et la Blanquette sortent du placard les recettes de grands-mères. Le Châteaubriand flambé au poivre et le Vol au vent au ris de veau rivalisent en fondance. Quant à la Côte de bœuf et la Volaille de Bresse 120 jours rôties à partager, elles rendent toutes deux hommages au meilleur de l’élevage français. C’est qu’ici, Paul-Alexandre Laumont (également à la manœuvre des restaurants Cézanne et Pastis) est à cheval sur la qualité des approvisionnements. La sélection des fromages en est une illustration.
Enfin, les desserts prolongent la retombée en enfance avec une gourmandise assumée. Tarte du jour ou fruits de saison, mousse au chocolat à la cuillère, crème brulée à la fleur d’oranger, ou pruneaux à l’armagnac rendent un sourire ému aux amateurs les plus blasés. De quoi offrir aux voyageurs en quête d’authenticité une véritable carte postale du repas français dans une ambiance de dimanche à la campagne. Ça fait bicher !
Au verre ou à la bouteille, un itinéraire des routes du vin français
Pas de fausse note dans les verres. Chez Biche on boit aussi bon que l’on mange bien. Et comme le menu, la carte des vins illustre le meilleur du terroir français, avec un itinéraire balisé sur les routes des vins de Bourgogne, de Loire, d’Alsace, de Bordeaux, du Languedoc, du Rhône, de la Provence et de Champagne. 15 références sont proposées au verre, avec même une Cuvée Maison en Côtes de Provence, plus de 130 en bouteilles, avec une belle représentation de domaines qui ont le vent en poupe et quelques flacons qui frôlent l’extraordinaire. Tous les mois, Biche propose aussi ses découvertes. La maison aime le vin et le fait savoir.
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Source CP et visuels © Biche – Marie Desprez.