La Toyota GR010 HYBRID n°7 s’est imposée lors des 1000 Miles de Sebring, manche d’ouverture du Championnat du Monde d’Endurance FIA 2023.
Sous le soleil floridien, l’équipage composé de Mike Conway, Kamui Kobayashi et José Maria López est sorti victorieux de son duel au long cours avec sa voiture sœur floquée du n°8. Les deux GR010 se sont plusieurs fois échangés la place de leader au jeu des arrêts aux stands. Néanmoins, la n°8, reléguée à 2”168 à l’arrivée, n’a pas su tenir le rythme imposé par la voiture de tête. Tant sur la piste que dans les stands, l’écurie japonaise a impressionné et débute de la meilleure des manières la défense de son titre mondial dans la catégorie Hypercar.
Alors que la course était neutralisée dès le 5e tour, Toyota reprenait les commandes à Ferrari. Leader au volant de la 499P n°50, le poleman Antonio Fuoco, ainsi qu’Alessandro Pier Guidi dans la voiture sœur n°51, étaient rappelés aux stands par les stratèges de Ferrari.
Les Hypercars au Cheval Cabré perdaient du temps dans le trafic, mais pas seulement. En effet, la n°51 a été longtemps immobilisée lors d’un ravitaillement. La n°50 a, elle, été sanctionnée d’un drive-through et de cinq secondes de pénalité, respectivement pour dépassement sous régime de Voiture de sécurité et infraction au régime de Full Course Yellow.
Les Toyota en profitaient pour creuser l’écart en tête. Les GR010, aussi fiables que rapides, ont ensuite parfaitement tracé leur route dans le trafic, tout en gérant leur consommation et leurs pneumatiques, pour signer un retentissant doublé.
Derrière les Toyota, la lutte a été féroce et indécise pour la troisième marche du podium entre les Porsche 963, les Ferrari 499P et la Cadillac V-Series.R. Ces dernières ont offert de superbes et mémorables passes d’armes. Finalement, c’est la 499P n°50 qui se console avec la troisième place, devant la Cadillac n°2. Ferrari, devenu jeudi le 7e constructeur à signer une pole position en FIA WEC, marque ainsi de belle manière son retour dans la catégorie reine de l’endurance.
Dans la voiture sœur n°51, Alessandro Pier Guidi a été victime d’un accrochage dans le trafic et ne finissait qu’au 7e rang des Hypercars, derrière les deux Porsche 963. Les Hypercars allemandes ont paru souffrir de dégradation prononcée des pneumatiques arrière et d’instabilité sur le tracé bosselé et exigeant de Sebring. Pour sa première course dans la classe Hypercar, la Vanwall Vanderwell 680, endommagée suite à un contact avec la Peugeot 9X8 n°93 puis victime d’une rupture de suspension, a coupé la ligne d’arrivée en 8e place de la catégorie.
Peugeot TotalEnergies a vécu une épreuve émaillée de nombreux soucis mécaniques. La 9X8 n°94, avec Loïc Duval au volant, a souffert de problèmes techniques dès la fin du deuxième tour de formation. Repartie en dernière position, l’Hypercar française s’est de nouveau immobilisée aux stands, durant près de trois heures, pour réparer une défaillance de son système hybride avant de retrouver la piste.
Quant à la n°93, elle a aussi dû longuement s’immobiliser pour des soucis de fiabilité dès les premières heures, perdant tout espoir de se mêler à la lutte pour les places d’honneur. Glickenhaus n’a pas non plus été épargné. L’Hypercar américaine a abandonné, avant la mi-course avec Romain Dumas à son volant, à cause d’un problème électrique.
Avant son passage en Hypercar au volant d’une Porsche 963 privée, Hertz Team JOTA s’est adjugé la victoire dans la catégorie LMP2 au cours d’un final haletant. L’équipage constitué de David Beckmann, Yifei Ye et Will Stevens a recouru à un “splash and dash” pour souffler la victoire à la Prema n°63 de Doriane Pin, Mirko Bortolotti et Daniil Kvyat. Celle-ci a été contrainte de s’arrêter à près de trois minutes de la fin de course. Prema termine finalement troisième, derrière la n°22 d’United Autosports.
Partie en pole position, la n°23 de la structure anglo-britannique avait pourtant dominé les débats. Malheureusement, une panne électrique peu dans la quatrième heure de course faisait s’envoler tout espoir de victoire et rebattait les cartes pour la victoire de catégorie.
Dans la catégorie LMGTE Am, l’unique Corvette C8.R du peloton a signé un cavalier seul et bouclé une manche sans erreur. Au volant de la n°33 du Corvette Racing, le trio composé de Ben Keating, Nicolas Varrone et Nicky Catsburg a relégué la Porsche 911 n°77 du Dempsey-Proton Racing à deux tours. Avec la Ferrari 488 n°57 du Kessel Racing en 3e place, nous retrouvons trois constructeurs différents sur les trois marches du podium.
Après avoir signé la pole position de la catégorie, les Iron Dames réalisaient une course sensationnelle en tête du peloton des LMGTE Am. Malheureusement, Rahel Frey perdait le capot moteur de sa Porsche 911 lors d’une sortie de route, contraignant la n°85 à une longue immobilisation aux stands. Le trio 100% féminin du FIA WEC terminait 8e.
Parti de la quatrième place, Luis Pérez Companc est sorti indemne d’un spectaculaire accident dès le 5e tour. L’Argentin a perdu le contrôle de la n°83 de Richard Mille AF Corse. La Ferrari 488 a heurté de plein fouet le mur des pneus au premier virage avant de partir en tonneaux, nécessitant une longue intervention de la Voiture de sécurité.
La deuxième manche du Championnat du monde d’endurance FIA 2023 se déroulera à Portimão, au Portugal, le dimanche 16 avril prochain.
Source et visuels © FIA WEC.