Pour sa 10ème édition, Le Mans Classic se tiendra du 30 juin au 3 juillet 2022 sur le mythique circuit des 24 Heures. Organisé tous les deux ans, mais finalement attendu depuis 4 ans, Le Mans Classic devait initialement célébrer sa 10ème édition en juillet 2020. La crise sanitaire en a décidé différemment, tant et si bien que ce 10ème évènement marque aussi le 20ème anniversaire de la création du Mans Classic.
Créé en 2002 par Peter Auto, en association avec l’Automobile Club de l’Ouest, Le Mans Classic offre une formidable rétrospective des mythiques 24 Heures du Mans. La manifestation qui avait été plébiscitée dès sa première édition n’a cessé de grandir jusqu’à attirer 195 000 spectateurs en 2018. C’est le plus grand rassemblement de voitures anciennes avec 600 voitures de course en piste et 8 500 automobiles de collection dans l’enceinte générale spécialement aménagée.
Afin d’introduire cet évènement tant attendu, nous proposerons régulièrement et jusqu’au début de la compétition, un focus sur les modèles qui participeront à la 10ème édition du Mans Classic et qui ont pu marquer leur époque grâce à des victoires ou des anecdotes surprenantes. Allez tous en piste, et découvrons dès aujourd’hui deux modèles à couper le souffle, le premier appartenant au groupe Endurance Racing Legends et le second au Group C Racing. Ces deux plateaux sont des plateaux support du Mans Classic, plateaux hébergeant quelques-uns des modèles les plus incontournables de cette 10ème édition !
Cette voiture est l’une des Bentley Speed 8 qui s’est imposée aux 24 Heures du Mans en 2003, mettant fin à 73 ans d’attente du constructeur britannique. Pour Bentley, il s’agissait en effet de sa 6ème victoire au Mans après celles de 1924, 1927, 1928, 1929 et 1930.
Époque bénie par les dieux pour le constructeur, une nouvelle génération de “Bentley Boys“ n’a jamais quitté le top 5 du classement général entre 2001 et 2003 : le trio Wallace-Leitzinger-van de Poele termine troisième en 2001, puis quatrième en 2002, avant le doublé victorieux de 2003, avec les vainqueurs Capello-Kristensen-Smith et leurs protégés Blundell-Brabham-Herbert. Les Bentley Speed 8 sont superbement habillées d’un vert anglais typique et ont été conçues à Crewe en Angleterre.
L’un de ces prototypes Bentley Speed doté d’un V8 bi-turbo de 600 chevaux et capable d’atteindre les 350 km/h est dorénavant dans les mains d’un pilote passionné et expérimenté qui participera à l’édition 2022 du Mans Classic, Shaun Lynn. Shaun possède plusieurs bolides de course mais cette Bentley Speed 8 de 2003 est assurément l’une de ses préférés, non seulement par sa puissance et son esthétique mais aussi par son palmarès victorieux aux 24 Heures du Mans.
« C’est une voiture que je garderai très longtemps, elle me plaît en tout point : son palmarès, sa rareté, son aérodynamisme, l’ensemble de ses caractéristiques techniques… C’est une voiture qui demande du doigté et de la précision, » raconte Shaun Lynn. « C’est une véritable œuvre d’art, un “stradivarius“ ! Mais attention ! Lorsque l’on appuie sur la pédale des gaz il faut bien savoir en jouer, car la voiture ne pardonne pas ! C’est un réel plaisir de la posséder mais également de participer aux évènements Peter Auto. Je connais Patrick Peter depuis de nombreuses années, nous partageons d’excellentes relations. C’est toujours une joie de le recroiser à l’occasion de ces évènements mémorables. »
Cette magnifique Peugeot 905 Evo 1 bis de 1992 appartient au Français Érik Maris, qui la conduira pour la deuxième fois sur le circuit sarthois à l’occasion de cette 10ème édition du Mans Classic.
Sans chauvinisme, nous pouvons affirmer que la Peugeot 905 Evo 1 bis de 1992 n’est ni plus ni moins que légendaire. C’est avec elle que Peugeot Sport signera sa première victoire aux 24 Heures du Mans avec à son volant, Yannick Dalmas, Derek Warwick et Mark Blundell.
La Peugeot 905 Evo 1 bis est une voiture de course de catégorie sport-prototypes de la génération dite des “ Sports 3,5 L“. Connaissant plusieurs évolutions aérodynamiques et mécaniques, elle fut victorieuse des 24 Heures du Mans en 1992 et 1993 et fut Championne du Monde des voitures de sport en 1992. La Peugeot 905 a participé à 17 courses entre septembre 1990 et juin 1993 et remporté 9 victoires. Elle fut une voiture pensée, conçue et façonnée en fonction des évolutions de son époque. Depuis l’introduction de la formule 3.5L, le Championnat du Monde Sportscars avait commencé à mettre l’accent sur la vitesse plutôt que sur l’endurance. Un nouveau style de course de type Grand Prix a donc poussé Peugeot à abandonner davantage les principes de conception traditionnels d’une voiture d’endurance. Les voitures étaient construites pour être beaucoup plus résistantes selon les anciennes règles. Leur conception privilégiait une faible traînée et un important appui au sol afin de briller sur les longues lignes droites du Mans. Seulement, à partir de 1992 les temps vont changer et la marque Peugeot va suivre les traces de Jaguar afin de produire un prototype se rapprochant davantage d’une Formule 1 biplace, les nouvelles règles de l’époque le permettant.
La 905 “Evolution 1 bis“ se distingue essentiellement de sa première version au niveau de l’aérodynamisme avec l’adoption d’un grand aileron arrière biplan emprunté à la Jaguar XJR-14, un aileron avant réglable, des tunnels de canalisation d’air autour du cockpit pour alimenter deux radiateurs latéraux, et un moteur à la fois plus puissant et plus léger.
« C’est un vrai rêve de gosse que de la conduire, » commente Érik Maris. « C’est une voiture mythique. Le son du moteur, l’aérodynamisme… Tout est incroyable ! J’ai racheté cette voiture il y a 6 ans à une très bonne connaissance qui me savait intéressé. C’est ma voiture préférée. Cette édition 2022 sera mon 4ème Mans Classic et mon deuxième avec cette 905. La voiture est restée 100% d’origine et aucune modification n’a été effectuée. Afin de réellement apprécier les qualités techniques de ce prototype, il faut le conduire vite. Il doit être amené jusqu’à ses limites techniques. À défaut d’une conduite adaptée, les pneus et les freins ne chaufferont pas et l’on passerait à côté de l’essence-même d’une Peugeot 905 Évolution bis. »
Visitez le site du Mans Classic ICI.
Source vidéo et photos © Peter Auto.