Alors que la ville prend doucement des teintes pastels grâce aux couleurs des petals de pruniers et de cerisiers, le printemps s’installe peu à peu à Kyoto, l’ancienne capitale impériale. Pour fêter dignement l’arrivée de cette saison tant estimée par les japonais, un festival annuel rassemble touristes (japonais pour le moment) et locaux : un chemin de fleurs et de lumière, (litt. « hanatoro » en japonais), pour découvrir la ville et sa culture sous un jour nouveau.
À Kyoto, on peut se promener dans les rues bordées de machiya – ces bâtisses traditionnelles en bois typiques du centre-ville qui servent d’ateliers, de boutiques et même de logements. Au mois de mars, à la nuit tombée, plus de 2 400 lanternes décorent la rue Higashiyama (de 5 km de long) qui mène jusqu’aux contreforts de la montagne Higashiyama. Depuis le nord, la rue passe par le temple Shoren-in et le parc Maruyama, puis par le sanctuaire Yasaka pour aller jusqu’au temple Kiyomizu-dera au sud.
Pour l’occasion, de nombreux temples, sanctuaires et magasins restent ouverts tardivement. Avec la coopération de l’association Kyoto Ikebana, de grands arrangements floraux sont exposés dans les allées éclairées par les lanternes. Un grand concours est d’ailleurs organisé dans le parc Maruyama, où les bouquets sont exposés du début jusqu’à la fin du festival. Les enfants des écoles locales jouent de la musique « ohayashi » – de la musique traditionnellement jouée lors des festivals au Japon – avec des claquettes en bois, des cloches et des tambours, tout en chantant des chansons.
L’arrivée du printemps et le maintien des festivités du Hanatoro est un signe de reprise encourageant en attendant la réouverture totale des frontières aux touristes internationaux.
Source et photos © Festival Higashiyama Hanatoro.