Le bond des exportations de vins de Bourgogne au Royaume-Uni a permis de compenser en 2020 les lourdes pertes dues au Covid et à la taxe Trump, a indiqué l’interprofession.
Les exportations, qui représentent près de la moitié des ventes des vins de Bourgogne, ont confirmé leur résilience déjà pressentie à l’automne. Après un très bon mois de novembre, les ventes à l’étranger ont limité le recul sur onze mois, avec un chiffre d’affaires se rapprochant du record de 2019 (-2,6%), a précisé le Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB) dans un communiqué. En volume, les exportations ont même progressé par rapport à la même période de 2019 (+0,5%).
Cette bonne tenue est imputable au bond de 16% en volume (+10% en valeur) du marché anglais, qui compense “presque entièrement les pertes en volumes des États-Unis et redevient la première destination export de la Bourgogne”, en remplacement des USA, selon le BIVB.
Les professionnels ont déjà à plusieurs reprises évoqué un “effet de stockage” pour expliquer le dynamisme des ventes britanniques, les importateurs ayant préféré acheter avant la conclusion d’un accord sur le Brexit fin 2020, de peur d’une réglementation plus contraignante.
La surtaxe de 25% sur les vins et spiritueux français, instaurée par l’ancien président américain Donald Trump, a fait lourdement trébucher les ventes aux États-Unis (-14% en volume et -21% en valeur, soit 44 millions d’euros perdus).
Les ventes au Japon, troisième marché à l’export, ont confirmé leur redressement avec une baisse limitée à 3,9% (-2,7% en valeur), tandis que le Canada, quatrième marché, bondit de 6,4% (6% en valeur).
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