La Toyota GR010 HYBRID n°7 a livré une course sans erreur depuis la pole position pour s’imposer lors des 6 Heures de Monza, cinquième manche du FIA WEC. Ferrari et Peugeot complètent le podium.
Un mois après son abandon lors des 24 Heures du Mans, la Toyota GR010 HYBRID n°7 a pris sa revanche sur le destin. Pour les 6 Heures de Monza, l’équipage constitué de Mike Conway, José María López et Kamui Kobayashi a signé sa troisième victoire de la saison, après celles décrochées à Sebring et Spa-Francorchamps. La n°7 en profite pour se replacer à la deuxième place du classement général Hypercar, derrière la Toyota n°8. En dépit du soutien massif des tifosi, Ferrari AF Corse doit se contenter de la deuxième place pour sa 499P la mieux placée, la n°50. Au championnat Constructeurs Hypercar, Toyota accroît son avance sur le Cheval Cabré.
Le début des 6 Heures de Monza a été marqué par les malheurs de Sébastien Buemi. Sa Toyota n°8, leader au classement FIA WEC et partie de la 3e place, a percuté la Ferrari n°50 de Miguel Molina au premier virage. Le pilote suisse a écopé de 10 secondes de stop & go en conséquence. Buemi commettait une nouvelle erreur en entrant en collision avec l’Aston Martin n°777 de Satoshi Hoshino avant la chicane Ascari, provoquant l’abandon de D’Station Racing et l’intervention du Safety Car. L’ex-pilote Toro Rosso F1 était cette fois sanctionné d’une minute de stop & go, reléguant la GR010 HYBRID n°8 loin de la lutte pour la victoire.
A la reprise des débats, Mikkel Jensen prenait les commandes des débats en dépassant la Toyota n°7 de Mike Conway. La Peugeot 9X8 n°93 ne restait pas longtemps leader. En effet, la moitié du plateau Hypercar, dont les deux prototypes au Lion, anticipait leur premier arrêt aux stands. Avec l’autre moitié des Hypercars sur une stratégie différente, la hiérarchie évoluait au fur et à mesure. Hertz Team JOTA, Cadillac Racing, la Porsche Penske Motorsport n°6 et même Proton Competition, pour leur première course dans la catégorie reine avec une 963 privée, ont pu ainsi prendre temporairement la tête des opérations.
Les températures élevées (près de 34°C) de Monza mettaient les mécaniques à rude épreuve. La Peugeot n°94 tombait momentanément au ralenti, victime d’un souci de boîte de vitesses avec Gustavo Menezes à son bord. L’Hypercar française était contrainte de s’arrêter au garage pour de longues réparations. Antonio Felix da Costa subissait, lui, des problèmes avec le volant de la Porsche n°38 du Hertz Team JOTA. Cadillac Racing dégringolait ensuite au classement suite à un ravitaillement d’urgence, consécutif à l’intervention de la Safety Car suite à un accrochage entre Gabriel Aubry (Vector Sport n°10) et Bent Viscaal (Prema Racing n°9).
A mi-course, les écarts étaient minimes en tête de la course et tout restait encore à jouer. Preuve de l’homogénéité de la catégorie Hypercar, cinq constructeurs différents occupaient les cinq premières places avec, dans l’ordre, Toyota, Ferrari, Peugeot, Porsche et Glickenhaus. Partie de la pole position, la GR010 HYBRID n°7 augmentait le rythme, sous l’impulsion de José María López, pour s’envoler en tête et devancer la Ferrari n°50.
Dans la dernière heure de course, le Cheval Cabré tentait une stratégie agressive pour permettre à Antonio Fuoco de refaire son retard sur Kamui Kobayashi. Finalement, le poleman japonais coupait la ligne d’arrivée en vainqueur avec 16”520 sur le Transalpin. Les Porsche Penske Motorsport, la Toyota n°8 et la Peugeot n°93 se disputaient la dernière marche du podium. C’était finalement Paul di Resta qui emmenait l’Hypercar sochalienne sur la boîte pour la première fois depuis son retour dans la catégorie reine. Une belle performance qui vient récompenser les progrès des Lions ! La Toyota n°8 termine 4e. La Porsche Penske Motorsport n°5 complétait le top 5 en profitant d’une pénalité d’après course infligée à la Ferrari n°51.
La 963 d’usine n°6 et Glickenhaus Racing se classaient respectivement 7e et 8e. Hertz Team JOTA et Cadillac Racing terminent 9e et 10e. La Peugeot n°94 et Floyd Vanwall Racing fermaient la marche. La Porsche n°99 de Proton Competition a été contrainte à l’abandon suite à un problème mécanique.
Dans la catégorie LMP2, la lutte a été serrée entre Jota, Alpine, Team WRT et United Autosports. Leader à 20 minutes de la fin de course, la Team WRT n°31 a dû plonger dans son garage suite à un souci mécanique. L’Oreca n°28 de JOTA en profitait pour tirer les marrons du feu et s’imposer pour la première fois de la saison. La n°36 d’Alpine Elf Team signait une très encourageante deuxième place pour l’équipe française, de retour au premier plan. Leader au classement général et partie de la pole position, l’Oreca n°41 du Team WRT complète le podium suite à un dépassement dans le dernier tour de Louis Delétraz sur Oliver Jarvis (United Autosports n°23).
Les rebondissements ont également été nombreux dans la catégorie LMGTE Am. Auteure du meilleur temps en qualifications, Sarah Bovy a réalisé d’entrée un double relais de haute volée pour construire son avance. Malheureusement pour les Iron Dames, la Porsche n°85 perdait le bénéfice de son excellent début de course suite à un ravitaillement d’urgence. La victoire revenait finalement à la Porsche n°77 du Dempsey-Proton Racing. Deux autres Porsche 919 RSR-19 complétaient le podium avec la n°60 d’Iron Lynx et la n°86 de GR Racing.
Corvette Racing, malgré une quatrième place, profite des malheurs de ses concurrents directs au classement général de la catégorie. La Chevrolet Corvette C8.R ne peut plus être rattrapée au championnat. A deux courses de la fin de la saison de FIA WEC, l’équipage composé de Ben Keating, Nicolas Varrone et Nicky Catsburg est sacré champion du monde FIA WEC du LMGTE AM.
Les résultats complets de la course sont à retrouver ICI.
La sixième manche du Championnat du Monde d’Endurance FIA 2023 se déroulera au Fuji Speedway, au Japon, le dimanche 10 septembre prochain.
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Source et visuels © FIA WEC.